Les femmes autochtones sous la loupe
Les femmes autochtones sous la loupe
La fin de semaine dernière, trois articles ont fait la manchette sur les femmes autochtones assassinées, portées disparues ou agressées. Le premier traite de la poursuite des policiers de Val d’Or contre Radio-Canada et une journaliste pour 2,3 M$. Les policiers reprocheraient à l’information diffusée à l’Émission Enquête ‘’son manque de rigueur, de raisonnement, d’exactitude, d’impartialité et d’équilibre’’. De son côté RDI affirme que le reportage a suivi toutes les règles de l’art en matière de reportage. Ce dernier a même reçu ‘’la plus haute récompense journalistique au Canada, le prix Michener’’. (Voir lien : http://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-affaires-criminelles/actualites-judiciaires/201610/20/01-5032333-reportage-a-val-dor-41-policiers-poursuivent-radio-canada.php)
Le second article donne la parole à Chantal Wabanonik qui explique combien elle a peur des représailles pour avoir dénoncé les abus des policiers et porté plainte au point où elle a dû déménager de Val d’Orl. Elle affirme quand même que le fait de dénoncer les abus lui a permis ‘’de se libérer, de reprendre sa vie en main (…) même si elle a peur. (Voir lien : http://www.journaldemontreal.com/2016/06/07/une-femme-autochtone-qui-a-denonce-un-policier-affirme-avoir-toujours-peur)
Le troisième article relate les propos de la ministre du Patrimoine canadien, Mélanie Joly et de la ministre des Affaires autochtones, Carolyn Bennett, qui affirment que ‘’ le cas de Val d’or’’ est symptomatique d’un problème plus grave d’un océan à l’autre’’. Le gouvernement Trudeau déclare que ‘’les communautés autochtones sont victimes de racistes des corps policiers d’un océan à l’autre’’ (Voir lien : http://www.journaldemontreal.com/2016/01/21/des-autochtones-de-partout-au-canada-sont-victimes-des-policiers-estime-le-gouvernement-trudeau)
Ces trois articles témoignent de la gravité des violences subies par les communautés autochtones en général, les femmes en particulier. Ces faits sont corroborés par l’Analyse des besoins des femmes dans la prostitution publiée par la CLES en 2014. En effet, lors de cette recherche, 21% de l’échantillon était constitué de femmes autochtones qui ont livré des témoignages poignants de la violence et du racisme dont leur vécu est empreint.