Le réseau hôtelier: un allié dans la lutte contre l’exploitation sexuelle?

Au début du mois de juin dernier, les ministres de la Condition féminine Lise Thériault et du Tourisme Julie Boulay ont annoncé leur intention de visiter le Connecticut, afin de s’inspirer des actions entreprises par l’industrie hôtelière pour lutter contre la prostitution juvénile et la traite. Selon Radio-Canada, le Connecticut serait le premier état américain à avoir rendu obligatoire une formation en matière de prévention de l’exploitation sexuelle au personnel de l’industrie hôtelière. Mme Thériault croit qu’une telle formation pourrait être envisagée au Québec, et offerte par l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec par exemple.

À New York également, des voix s’élèvent. Plusieurs personnes, comme la New-Yorkaise Anneke Lucas, victime de traite à des fins d’exploitation sexuelle, militent pour que les établissements d’hébergement soient soumis à des règles plus strictes, qu’ils reçoivent des formations obligatoires comme au Connecticut, et qu’ils affichent la ligne d’urgence nationale contre la traite des personnes aux États-Unis.

Mme Thériault prévoit également rencontrer l’association Truckers Against Trafficking lors de son périple au Connecticut. L’association, fondé en 2009, forme les camionneurs à détecter les cas d’exploitation sexuelle dont ils pourraient être témoins dans les haltes routières et dans leur réseau.

(1) Article du Journal de Québec, ici.

(2) Article de Radio-Canada, ici.