Karla Jacinto, une survivante de traite sexuelle nous interpelle

Lire le texte intégral sur Gobal Citizen

Entre 12 et 16 ans, Karla Jacinto a été contrainte à avoir des relations sexuelles 43 200 fois selon ses calculs. Elle poursuit pour spécifier que ‘’cela équivaut à avoir du sexe avec 30 hommes par jour, 7 jours par semaine la plupart du temps pendant ces 4 ans.’’  Elle a été amenée à quitter la maison familiale dysfonctionnelle située dans une petite ville près de Tenancingo au Mexique. On lui avait fait miroiter de fausses promesses de vie meilleure en lui offrant des cadeaux accompagnés de paroles assertives pour se retrouver dans les mailles du réseau de la traitesexuelle humaine.

‘Je commençais à 10 heures pour terminer à minuit’’ raconte Jacinto au Projet liberté de CNN. ‘’Quelques hommes se moquaient de moi en riant lorsque je pleurais’’.  ‘’Je devais fermer les yeux pour ne pas voir ce qu’ils me faisaient, pour ne rien sentir’’.

Maintenant âgée de 24, Jacinto consacre sa vie à aider des esclaves sexuels de l’industrie de la traite par son dévoilement (abandonnant son droit à l’anonymat). Elle contribue à la sensibilisation sur cette problématique en ‘’hausse’’.

‘’Je ne pouvais pas imaginer que cette fille qui portait talons hauts au coin de la rue, qu’on considérait comme une prostituée, se sentirait aussi forte’’ dit-elle en parlant d’elle-même, des transformations qu’elle a subies. ‘’Aujourd’hui bien des gens m’écoutent’’.  Elle a en effet témoigné devant plusieurs instances dont le Congrès des États-Unis d’Amérique du nord.

Il existe un réseau de traite sexuelle humaine reliant des petites villes comme Tenancingo à des villes comme Atlanta et New York. La plupart de ses clients, témoigne Jacinto, étaient des visiteurs étrangers ‘’à la recherche de relations sexuelles avec des mineures’’. Elle révèle que parmi ses pires abuseurs se trouvaient des personnes en position d’autorités incluant des agents de la police en service’’. Rosi Orozco, une ancienne députée mexicaine qui désormais lutte contre la traite humaine affirme : ‘’elle avait des clients qui étaient des juges, des prêtres, des pasteurs, des policiers’’, ‘’elle savait donc qu’elle ne pouvait pas s’échapper pour aller vers les autorités’’.

Chaque année, on estime à 800 000 le nombre de femmes et d’enfants qui sont trafiqués à travers les frontières internationales, selon Soroptimist, une organisation bénévole qui travaille pour améliorer la vie des femmes et des filles. Ce chiffre n’inclue pas le nombre de femmes et de filles qui sont trafiquées à l’intérieur de leurs pays.

Jacinto déclare ‘’Il nous incombe,  gouvernements et organisations non gouvernementales, à travailler ensemble pour prévenir ce crime, punir ceux qui l’ont commis, de chercher et de secourir  celles qui sont déjà prises dans le filet et de leur procurer l’aide nécessaire à leur guérison et leur réintégration dans une société saine’’.  ‘’Une seule personne ne peut pas entreprendre ce travail par elle-même. Nous sommes toutes et tous responsables, nous sommes toutes et tous affecté.e.s et nous pouvons faire quelque chose’’.

Traduction libre Chantal Ismé

 

Karla Jacinto, une survivante de traite sexuelle nous interpelle

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Entre 12 et 16 ans, Karla Jacinto a été contrainte à avoir des relations sexuelles 43 200 fois selon ses calculs. Elle poursuit pour spécifier que ‘’cela équivaut à avoir du sexe avec 30 hommes par jour, 7 jours par semaine la plupart du temps pendant ces 4 ans.’’  Elle a été amenée à quitter la maison familiale dysfonctionnelle située dans une petite ville près de Tenancingo au Mexique. On lui avait fait miroiter de fausses promesses de vie meilleure en lui offrant des cadeaux accompagnés de paroles assertives pour se retrouver dans les mailles du réseau de la traitesexuelle humaine.

‘Je commençais à 10 heures pour terminer à minuit’’ raconte Jacinto au Projet liberté de CNN. ‘’Quelques hommes se moquaient de moi en riant lorsque je pleurais’’.  ‘’Je devais fermer les yeux pour ne pas voir ce qu’ils me faisaient, pour ne rien sentir’’.

Maintenant âgée de 24, Jacinto consacre sa vie à aider des esclaves sexuels de l’industrie de la traite par son dévoilement (abandonnant son droit à l’anonymat). Elle contribue à la sensibilisation sur cette problématique en ‘’hausse’’.

‘’Je ne pouvais pas imaginer que cette fille qui portait talons hauts au coin de la rue, qu’on considérait comme une prostituée, se sentirait aussi forte’’ dit-elle en parlant d’elle-même, des transformations qu’elle a subies. ‘’Aujourd’hui bien des gens m’écoutent’’.  Elle a en effet témoigné devant plusieurs instances dont le Congrès des États-Unis d’Amérique du nord.

Il existe un réseau de traite sexuelle humaine reliant des petites villes comme Tenancingo à des villes comme Atlanta et New York. La plupart de ses clients, témoigne Jacinto, étaient des visiteurs étrangers ‘’à la recherche de relations sexuelles avec des mineures’’. Elle révèle que parmi ses pires abuseurs se trouvaient des personnes en position d’autorités incluant des agents de la police en service’’. Rosi Orozco, une ancienne députée mexicaine qui désormais lutte contre la traite humaine affirme : ‘’elle avait des clients qui étaient des juges, des prêtres, des pasteurs, des policiers’’, ‘’elle savait donc qu’elle ne pouvait pas s’échapper pour aller vers les autorités’’.

Chaque année, on estime à 800 000 le nombre de femmes et d’enfants qui sont trafiqués à travers les frontières internationales, selon Soroptimist, une organisation bénévole qui travaille pour améliorer la vie des femmes et des filles. Ce chiffre n’inclue pas le nombre de femmes et de filles qui sont trafiquées à l’intérieur de leurs pays.

Jacinto déclare ‘’Il nous incombe,  gouvernements et organisations non gouvernementales, à travailler ensemble pour prévenir ce crime, punir ceux qui l’ont commis, de chercher et de secourir  celles qui sont déjà prises dans le filet et de leur procurer l’aide nécessaire à leur guérison et leur réintégration dans une société saine’’.  ‘’Une seule personne ne peut pas entreprendre ce travail par elle-même. Nous sommes toutes et tous responsables, nous sommes toutes et tous affecté.e.s et nous pouvons faire quelque chose’’.

Traduction libre Chantal Ismé