Des journalistes lèvent le voile sur les stratégies de recrutement dans l’industrie du sexe lors du Grand Prix

À l’approche du Grand Prix de Formule 1 du Canada, plusieurs journalistes se sont intéressées aux stratégies de recrutement dans l’industrie du sexe. Le Grand Prix de Formule 1 semble être un moment propice pour le recrutement de jeunes femmes, puisque la demande en sexe tarifé augmente considérablement pour l’occasion. Cette demande accrue n’est pas sans lien avec la réduction des femmes à des objets de plaisir et de divertissement (pour les hommes) lors de cet événement sportif (dont la clientèle est majoritairement masculine).

Le Journal de Montréal a donc fait enquête en publiant une annonce fictive de recherche d’emploi comme serveuse ou barmaid lors du Grand Prix. Avec surprise, le Journal a reçu une dizaine de propositions pour des services sexuels. L’un des «employeurs» qui a contacté l’équipe du Journal a affirmé que «la demande était plus grande pour ce genre de choses lors du Grand Prix», n’hésitant pas à faire miroiter de grosses sommes d’argent devant l’hésitation de la femme fictive derrière l’annonce du Journal.

Pour leur part, l’équipe journalistique de RAD, le laboratoire de journalisme de Radio-Canada, a cherché à savoir si des offres d’emploi n’ayant en apparence aucun lien avec l’industrie du sexe, pouvaient s’avérer des trappes à recrutement au profit de celle-ci. Comme de fait, des offres d’emploi telles que barmaid ou «promo dans la section VIP» au Grand Prix se sont finalement avérées être des offres à caractère sexuel. Comme l’a relevé le Journal de Montréal, la majorité de ces annonces «douteuses» se trouvait dans la section «emploi étudiant» du site d’annonces Kijiji.

En plus de lever le voile sur les stratégies de recrutement de l’industrie du sexe, ces reportages montrent en quoi le Grand Prix peut s’avérer un moment charnière pour de nombreuses femmes qui peuvent voir leur vie basculer ou transiter dans l’industrie du sexe sans que cela ait été leurs intentions au départ.

(1) Pour consulter l’article du Journal de Montréal, cliquez ici.

(2) Pour consulter le reportage de RAD, cliquez ici.