L’industrie du sexe au temps de la pandémie

La crise sanitaire que nous vivons présentement a des répercussions importantes sur les femmes en situation d’exploitation sexuelle. Voici une revue de presse sur le sujet.

Nous apprenons dans cet article que des femmes se voient contraintes de poursuivre leurs activités malgré les risques que cela pose pour leur santé. Le contexte actuel les rend encore plus vulnérables à la violence des hommes, proxénètes et clients. Diane Matte, co-fondatrice de la CLES, rapporte par ailleurs dans un article écrit par Rima Elkouri, que des femmes fréquentant l’organisme témoignent subir des pressions de la part de clients pour qu’elles continuent à offrir leurs services. Dans cet autre article, Diane Matte confirme également que le nombre d’appels a nettement augmenté à la CLES depuis le début de la crise. Elle en appelle à la mise en place d’un fonds d’urgence pour soutenir notamment les femmes qui ont brusquement dû cesser leurs activités sans accompagnement ni ressources financières.

Du côté de l’Estrie, Marie-Michèle Whitlock, intervenante au CALACS, observe aussi un maintien de la demande de services sexuels au détriment de la santé des femmes. Elle explique par ailleurs que les femmes en situation d’exploitation sexuelle n’ont pour l’instant pas accès aux programmes d’aide financière de l’État comme la Prestation canadienne d’urgence, puisqu’elles déclarent rarement leurs revenus ou n’ont tout simplement pas de cartes d’identité. Rima Elkouri, tout comme la militante féministe Johanne St-Amour, dénonce l’impunité des clients de la prostitution et rappelle que : « Le commerce du sexe n’est pas un service essentiel. Mais le soutien aux femmes qui y risquent leur vie, oui. »