L’exploitation sexuelle des filles persiste à l’âge adulte
Communiqué de presse de la Concertation des luttes à l’exploitation sexuelle – MONTRÉAL , le 1er mars 2023
En cette semaine nationale de lutte contre l’exploitation sexuelle des mineurs, la Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle tient cette année encore à faire connaître et diffuser les témoignages des survivantes. La CLES veut aussi rappeler que les filles exploitées sexuellement ont un risque élevé d’être encore victimes d’exploitation sexuelle à l’âge adulte. La victimisation ne disparaît pas magiquement lorsqu’une jeune fille atteint la majorité. Au Québec, depuis 2006, nous avons une politique sur l’égalité entre les hommes et les femmes qui reconnaît la prostitution comme une violence envers les femmes et comme une des formes que prend l’exploitation sexuelle.
Quel que soit l’âge de la victime, l’achat d’actes sexuels est criminel et ce sont les clients prostitueurs qui commettent un crime, pas les femmes et les filles piégées dans l’industrie du sexe. Les circonstances d’entrée dans cette industrie dangereuse peuvent varier. Cependant, la violence y est la norme, la sortie s’avère généralement difficile et les séquelles peuvent durer toute une vie. Les impacts physiques, psychologiques et sociaux sont grands.
Comme le souligne, Jennie-Laure Sully, organisatrice communautaire à la CLES : « Les besoins en matière d’hébergement, de soins de santé, d’accès à la justice et d’aide financière sont urgents ». En écoutant les survivantes, comme Alexandra, Noëllie et Kyana, il est possible de mieux comprendre la réalité de l’exploitation sexuelle et de combattre ce fléau.