De plus en plus de femmes souhaitent sortir de la prostitution

La pandémie aurait agi comme un incitatif à sortir de la prostitution pour de nombreuses femmes, selon des articles du Devoir et du Journal de Montréal. L’augmentation de la violence d’une part, les mesures d’aide gouvernementales d’autre part, les auraient amené à devancer leur plan.

Comme le souligne Rose Sullivan, cofondatrice du Collectif d’aide aux femmes exploitées sexuellement (CAFES) et survivante: « La majorité de celles qui s’en sont sorties depuis la pandémie me disait que ce n’était pas dans leurs plans parce qu’elles n’avaient pas d’autre solution, mais elles avaient un emploi en parallèle et grâce à la PCU ou à des allocations supplémentaires, une solution est apparue et elles n’ont plus eu envie de retourner à la prostitution. » Plusieurs femmes qui avaient l’intention de quitter le milieu auraient profité de l’ouverture dans le réseau de la santé pour trouver un emploi salarié.

L’accentuation de la violence de la part des proxénètes à l’égard des femmes en situation de prostitution aurait également contribué à l’augmentation du nombre de demandes d’aide de sortie de la prostitution. Comme le rappellent Rose Sullivan et Jennie-Laure Sully (CLES), le processus de sortie n’est jamais aisé, alors que les femmes sont confrontées à la pression des proxénètes pour revenir dans l’industrie et à leurs traumas. C’est pour cette raison qu’elles réclament davantage de moyens pour répondre aux femmes qui souhaitent s’en sortir.

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