Les réseaux sociaux intensifient l’exploitation sexuelle des mineures

Le 15/18 à Radio-Canada, mardi 29 novembre 2022

La réalité de la prostitution juvénile n’est pas différente depuis l’arrivée des réseaux sociaux, mais elle est amplifiée par leur utilisation par les proxénètes. C’est ce que révèle le rapport «  Ça accélère tout » : Enquête sur le rôle des réseaux socionumériques et des technologies dans l’expérience prostitutionnelle des mineures, rédigé par trois professeures de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) en collaboration avec des organismes du milieu.

Les jeunes femmes qu’on a rencontrées peuvent recevoir des dizaines, voire des centaines de sollicitations via les réseaux sociaux. Avant, les démarches prenaient quelques jours après qu’elles avaient pris la décision d’entamer des activités reliées à la prostitution; maintenant, ça se fait en quelques minutes. C’est très rapide, explique Caterine Bourassa-Dansereau, professeure au Département de communication sociale et publique de l’UQAM.

Que ce soit au moment du recrutement ou après, les réseaux sociaux ont un rôle différent si un proxénète est impliqué. La professeure explique la différence, et parle aussi des signes à surveiller qui indiquent qu’une jeune femme a été recrutée.